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Article n°3

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Dans un contexte où les cyberattaques se multiplient et deviennent plus sophistiquées, il est primordial pour les entreprises d’augmenter leur vigilance afin de garantir la sécurité de leurs systèmes d’information et la protection de leurs données. Différentes solutions peuvent être mises en œuvre, comme l’installation d’un scanner de vulnérabilités, la réalisation d’audits ou encore l’organisation de tests d’intrusion (aussi appelés « pentests »).


Qu’est-ce qu’un test d’intrusion ?

Le test d’intrusion est une simulation d’attaque informatique, effectuée par des spécialistes en cybersécurité, qui reproduit au plus proche les scénarios réels d’une attaque. Cette simulation met en lumière les moyens qu’un véritable acteur malveillant pourrait utiliser pour exploiter les vulnérabilités présentes dans le système d’information (SI) d’une entreprise.

Contrairement à un audit qui a pour but de dresser un état des lieux des faiblesses à corriger ou de vérifier la conformité à certaines normes, le test d’intrusion est focalisé sur l’exploitation réelle des vulnérabilités détectées. Là où l’audit examine les mécanismes de défense en détail, le test d’intrusion permet d’évaluer directement si et comment un attaquant pourrait contourner ces protections.

Prenons pour exemple la forteresse de Carcassonne, un audit vous dirait que certaines parties des remparts sont abîmées, trop basses, ou présentent des failles, et qu’il faudrait les réparer. Un test d’intrusion, lui, montrerait concrètement qu’on a pu entrer en passant par un trou dans le mur ou en utilisant un mot de passe entendu à l’auberge.


Test d’intrusion ou scanner de vulnérabilités : quelle différence ?

Le test d’intrusion se distingue nettement de l’analyse réalisée par un scanner de vulnérabilités. Ces outils, bien qu’utiles et relativement économiques, ont une portée limitée. Ils génèrent des rapports standards, souvent encombrés de faux positifs, et ne couvrent qu’une partie des technologies.

À l’inverse, un test d’intrusion repose sur l’intervention d’experts qui utilisent leur intelligence et leur expérience pour analyser les systèmes dans leur contexte spécifique. Cette approche humaine permet de déceler des failles complexes que les outils automatisés ne peuvent détecter, ce qui en fait une méthode bien plus fiable et adaptée à la sécurisation d’un environnement informatique dans son ensemble.


Pourquoi réaliser un test d’intrusion ?

• Pour protéger vos données sensibles : que vous manipuliez des informations financières, des données clients, des secrets industriels ou tout autre type de contenu confidentiel, un test d’intrusion permet d’identifier et de corriger les failles présentes sur l’ensemble de votre infrastructure.

• Pour respecter les exigences réglementaires : dans certains secteurs d’activité, la réalisation de tests d’intrusion est obligatoire pour se conformer aux standards de cybersécurité.

• Pour réduire les coûts liés aux cyberattaques : en cas d’attaque, les dépenses liées à la gestion de crise, à la restauration des services, ou encore à la perte de réputation et d’activité peuvent être conséquentes.


Les principales étapes d’un test d’intrusion

Un test d’intrusion s’appuie sur une méthodologie structurée en plusieurs étapes distinctes :


  1. La collecte d’informations : cette phase consiste à rechercher et collecter un maximum d’informations disponibles sur la cible (adresses IP, noms de domaine, données fuitées, formats d’adresses e-mails, etc.). Ces éléments permettent d’acquérir une compréhension approfondie du fonctionnement et de l’organisation de la cible. À ce stade, des scénarios d’attaques par ingénierie sociale peuvent également être préparés.
  2. L’ énumération des vulnérabilités : les données collectées sont analysées pour identifier les failles potentielles dans le système ciblé. Cette étape peut inclure, par exemple, l’analyse des partages réseaux accessibles, la détection de services obsolètes encore actifs ou encore l’identification d’interfaces d’administration mal protégées.
  3. La conception des scénarios d’attaque : à partir des failles identifiées, des scénarios réalistes sont élaborés pour simuler des attaques malveillantes. Ces scénarios sont conçus pour avoir un impact maximal sur le métier, tout en étant adaptés au contexte de l’entreprise.
  4. L’exploitation des vulnérabilités : les scénarios d’attaque sont ensuite exécutés, toujours avec l’autorisation explicite du client. L’objectif est de démontrer les risques réels que représentent ces failles, sans toutefois endommager les services ou l’infrastructure de l’entreprise. En cas de découverte d’une faille critique accessible publiquement, une alerte est immédiatement envoyée avant la fin du test.
  5. La phase de rebonds (optionnelle) : sur demande du client, cette étape explore si une vulnérabilité non corrigée permettrait de compromettre d’autres parties du système pour obtenir des privilèges supplémentaires. Cela permet de mesurer l’impact global d’une faille sur l’ensemble de l’organisation.

Une fois ces phases terminées, un rapport détaillé est remis à l’entreprise. Il comprend une évaluation des vulnérabilités détectées ainsi que des recommandations pour les corriger, avec une hiérarchisation selon une matrice de risque combinant impact et facilité d’exploitation.


Exemples de tests d’intrusion

1 - Intrusion physique, collecte d’informations et exploitation

Dans un cas récent, deux spécialistes se sont fait passer pour des visiteurs afin de s’infiltrer dans les locaux d’une entreprise. Une fois à l’intérieur, ils ont accédé à des espaces non sécurisés et ont découvert des mots de passe inscrits sur des Post-its. Ces informations leur ont permis de pénétrer les systèmes d’information de l’entreprise, d’obtenir des accès critiques et de démontrer la possibilité de compromettre des données sensibles ou confidentielles. Ces accès ont également servi de porte d’entrée pour atteindre d’autres systèmes critiques. Ce test a permis de mettre en lumière des lacunes importantes dans les pratiques de sécurité physique et organisationnelle de l’entreprise, révélant des failles qui exposaient l’organisation à des risques significatifs.

2 - Compromission de machines robotisées

Lors d’un autre test, des machines robotisées ont été ciblées dans une entreprise industrielle. Nos experts ont exploité des vulnérabilités présentes dans ces systèmes embarqués pour infiltrer le réseau interne de l’organisation. Une fois les systèmes compromis, plusieurs actions malveillantes ont été simulées :

• Perturbation des opérations en modifiant le fonctionnement de ces machines, créant des risques pour la sécurité des employés et des marchandises.

• Utilisation de ces machines comme point d’entrée pour collecter des données logistiques sensibles et accéder à d’autres parties du réseau.

Ce test a mis en évidence la nécessité de protéger les dispositifs connectés dans les environnements industriels.


Nos conseils pour organiser un test d’intrusion

• Définissez vos objectifs en amont : les tests d’intrusion peuvent couvrir l’ensemble d’un système ou se concentrer sur une partie spécifique, comme une application web ou un réseau interne. Assurez-vous que vos objectifs soient clairs et adaptés aux besoins de votre entreprise afin d’obtenir des résultats pertinents.

• Traitez en priorité les failles critiques : une fois le rapport restitué, il est crucial de corriger rapidement les vulnérabilités les plus importantes. Nous pouvons également vous accompagner dans cette phase de remédiation pour renforcer durablement la sécurité de vos systèmes.

• Planifiez des tests réguliers : les menaces évoluent constamment, il est donc recommandé d’organiser des tests d’intrusion périodiques. La fréquence dépend de la taille et du secteur de votre entreprise.


Notre offre en tests d’intrusion 

Nous vous proposons des prestations sur mesure pour identifier et corriger les vulnérabilités de votre système d’information, sécuriser vos infrastructures et protéger vos données critiques. Faites confiance à nos experts pour renforcer la cybersécurité de votre organisation.

Pour en savoir plus, contactez-nous directement sur : contact@monacocyber.mc


Lucas (consultant en cybersécurité) et Didier (Auditeur en cybersécurité)